Horizon

On est assis là, le regard filandreux, on dégaine nos doigts et on tire sur les étoiles, on espère qu’elles tombent et qu’elles écrasent le monde. Les yeux gélifiés, on ferme les poings et on tape le sol, on espère qu’il se déchire et qu’il nous aspire. Avec nos cerveaux de merdeux, on se regarde comme des cons, on comprend que ça ne tourne pas rond. On est assis là, et on pense à demain, malgré les bisous et les pansements, on pleure. Parce que demain… ça nous fait peur.

David Planchenault